Ce document est un référentiel de compétition pour le métier de « Construction Digitale »[1] au sein de WorldSkills France. Il décrit les compétences et les connaissances nécessaires à la pratique du métier, ainsi que le format et la structure du sujet d’épreuve.
Le référentiel détaille les différents modules d’évaluation, qui incluent la configuration de projet, la modélisation BIM, la coordination de maquettes, le management et la création de données, et la visualisation. Il précise également les critères d’évaluation, les exigences de sécurité et la liste des équipements et matériaux autorisés.
Briefing Doc: Compétition Nationale des Métiers - Construction Digitale
Source: 48CNAT_Referentiel_58_Construction-Digitale.pdf
Thème principal: Ce document présente le référentiel pour la compétition « Construction Digitale » de la Compétition Nationale des Métiers organisée par WorldSkills France. Il détaille les compétences attendues des candidats, le format de l’épreuve, les critères d’évaluation et les règles à respecter.
Points importants:
- Nom du métier: Construction Digitale
- Description: La compétition évalue la maîtrise des différentes étapes d’un projet de construction réalisé avec un processus BIM (Building Information Modeling).
- « Le métier intitulé « Construction Digitale » consiste à tester sur différents modules les multiples étapes et tâches qui sont réalisées tout au long d’un projet de construction réalisé avec un processus BIM. »
- Compétences clés:
- Configuration du projet (5%): Connaissance des normes BIM, du Plan d’Exécution BIM (PEB) et gestion du CDE (Commun Data Environment).
- Modélisation (45%): Maîtrise des logiciels BIM (Revit®), modélisation de structures et d’architecture selon les plans fournis, respect des règles de modélisation.
- Coordination de maquettes (25%): Fédération des modèles des différents corps de métiers, détection et résolution de conflits, exportation de rapports.
- Management et création de données (20%): Renseignement des maquettes numériques, création de nomenclatures, extraction de quantités, exportation IFC.
- Visualisation (5%): Création de rendus photoréalistes, simulation 4D du phasage du chantier.
- Format de l’épreuve:
- Six modules indépendants couvrant les compétences clés.
- Utilisation des logiciels Revit®, Navisworks®, Autodesk® Construction Cloud et Twinmotion.
- Livrables évalués sur ordinateur par le jury.
- Notation:
- Répartition des points par critère (voir tableau dans le document original).
- Évaluation basée sur des critères mesurables (« Measurement ») et des notes de jugement (« Judgement »).
- Règles et sécurité:
- Matériel autorisé et interdit spécifié dans le document.
- Utilisation d’un ordinateur, de deux écrans, d’une souris et d’un clavier fournis.
- Interdiction d’utiliser des appareils de communication externes ou de stockage personnel.
La compétition nationale évalue les différentes phases du processus BIM à travers six modules distincts, chacun étant noté en fonction de critères spécifiques. Ces modules sont :
- Module A - Configuration du projet : Ce module évalue la capacité du candidat à configurer l’environnement commun de données (CDE) conformément au Plan d’Exécution BIM (PEB) et à la norme ISO 19650. Il s’agit notamment de créer une arborescence de fichiers, d’appliquer une convention de nommage, d’ajouter des membres au projet, et de configurer un workflow d’approbation des documents.
- Module B - Modélisation structure : Ce module teste la capacité du candidat à créer un modèle BIM structure partagé selon le PEB. Les tâches incluent la configuration du modèle en tant que fichier collaboratif, la modélisation des éléments structuraux (fondations, dalles, poteaux, etc.), la création de la vue de départ du modèle, et la publication du modèle.
- Module C - Modélisation architecture : Semblable au module B, ce module évalue la création d’un modèle BIM architectural partagé selon le PEB, comprenant la modélisation des éléments architecturaux (murs, sols, portes, etc.), la création et le renseignement des pièces, la création de la vue de départ, et la publication du modèle.
- Module D - Coordination de maquettes : Ce module évalue la capacité du candidat à coordonner les maquettes numériques des différents acteurs du projet. Les tâches incluent la fédération des modèles (structure, architecture, corps d’états techniques), la détection de conflits, la création de rapports de conflits, l’exportation de conflits au format .bcf, et la résolution de conflits.
- Module E - Management et création de données : Ce module se concentre sur la capacité du candidat à renseigner et produire des livrables à partir des maquettes numériques. Cela comprend la création de paramètres partagés, d’étiquettes personnalisées, de filtres de couleur, de nomenclatures, de plans d’étage, de coupes, d’élévations cotées, l’impression de feuilles au format PDF, et l’exportation de maquettes au format .ifc.
- Module F - Visualisation : Ce dernier module évalue la capacité du candidat à exploiter le modèle pour produire des rendus visuels, notamment une vidéo présentant le phasage 4D d’une opération de construction.
La répartition des points pour chaque module est la suivante :
- Configuration BIM : 10 %
- Modélisation et collaboration : 46 %
- Coordination de maquettes : 28 % (dont 2 % de notation subjective)
- Quantités et export de fichiers : 16 % (dont 2 % de notation subjective)
Les candidats sont évalués sur la base des livrables produits, inspectés directement sur ordinateur par les jurés.
Conclusion: Ce référentiel fournit un cadre clair et précis pour la compétition « Construction Digitale ». Il met en avant l’importance de la maîtrise des outils numériques et des processus collaboratifs dans le secteur de la construction moderne. Les candidats doivent faire preuve d’une grande rigueur technique et d’une capacité à travailler en autonomie pour réussir cette épreuve exigeante.
on dit plutôt numérique en français ↩︎