Autrefois, pour envoyer des courriers à Paris, on avait un truc franchement cool : la poste pneumatique ! Mais ne vous emballez pas ! Ça n’avait rien à voir avec les pneus en caoutchouc . En réalité, c’était un réseau de tubes sous les rues de Paris, où on envoyait des petites capsules cylindriques pleines de messages en soufflant de l’air dedans . Eh oui, on faisait circuler des courriers sous terre comme dans un parc d’attractions pour lettres !
Développée dans les années 1860, cette merveille de technologie envoyait les messages à une vitesse incroyable, bien plus rapide qu’une diligence tirée par des chevaux ou même qu’un facteur sur un vélo fatigué . Les tubes faisaient parfois plusieurs kilomètres – une vraie autoroute souterraine pour mini-capsules !
Pour tout ce qui dépassait la taille d’une boîte à lettres, par contre, fallait encore prendre les bons vieux trains , les diligences, et, un peu plus tard, les trams et premiers camions . Pas de livraison express pour les gros colis, mais que voulez-vous, à l’époque, fallait être patient !
À 17h, un pneumatique est envoyé depuis la rue Cognacq-Jay, à destination de la poste de la rue Cler, 15 kilomètres plus loin. Son parcours débute à la gare de l’Est, où un aiguillage automatique oriente le tube vers La Bourse, un centre de tri vital du réseau pneumatique parisien. Ce réseau, établi en 1866 et étendu à 400 km en 1966, transporte chaque année huit millions de lettres via des tubes souterrains quadrillant Paris.
Dans l’atelier de force motrice de La Bourse, trois machines de 265 chevaux envoient de l’air pulsé pour propulser le tube vers les 15 centres de distribution de la ville. Si un blocage survient, une colonne d’air est envoyée, permettant de localiser l’obstruction. À 17h35, le message atteint le centre de correspondance de la rue de Grenelle, change de tube, et continue vers la rue Cler. Il arrive à 17h45, et quinze minutes plus tard, le télégraphiste le remettra au destinataire.