Le gouvernement britannique a décidé, discrètement pendant les fêtes, de ne pas réintroduire le système d’unité de mesure impériale, malgré la promesse liée au Brexit.
Ainsi, les litres et les kilos continueront d’être utilisés au lieu des gallons et des livres. Cette décision a suscité des réactions de déception parmi les partisans du Brexit, qui estimaient que cela reflétait la souveraineté retrouvée du Royaume-Uni. Néanmoins, le gouvernement a concédé que les mesures impériales pourront figurer sur les produits, mais de manière moins visible que les mesures européennes. De plus, la commercialisation de pintes de vin a été autorisée en tant que compromis. Les arguments avancés par le gouvernement incluent des considérations économiques, affirmant que le retour aux mesures impériales aurait des implications négatives sur les exportations et créerait de la confusion chez les consommateurs. Une consultation publique a également révélé que 99% des citoyens interrogés étaient en faveur du maintien du système métrique européen. Ainsi, cette promesse liée au Brexit rejoint la liste des engagements non tenus par les partisans de cette démarche.
Si vous avez connu les unités impériales en tant que dessinateur technique, inutile de vous faire un dessin, vous voyez ce que je veux dire…
La construction du Concorde, l’avion de transport supersonique franco-britannique, a présenté des défis uniques liés à l’utilisation de deux systèmes de mesure différents : le système métrique en France et le système impérial au Royaume-Uni. Voici un aperçu de la façon dont cette situation a été gérée :
Collaboration et division du travail :
Le projet a été divisé entre les deux pays, avec la France (principalement Aérospatiale) responsable de la partie avant du fuselage, de l’aile centrale et de la partie arrière, tandis que le Royaume-Uni (principalement British Aircraft Corporation) s’occupait des ailes extérieures, des nacelles moteur et du train d’atterrissage.
Conversion des mesures :
Pour surmonter les différences de systèmes de mesure, une conversion minutieuse était nécessaire à chaque étape du processus. Des équipes spéciales étaient chargées de convertir les mesures entre les deux systèmes pour s’assurer que toutes les pièces s’assemblaient correctement.
Double notation :
Sur de nombreux plans et documents techniques, les mesures étaient souvent notées dans les deux systèmes pour éviter les erreurs et faciliter la compréhension par toutes les équipes impliquées.
Standardisation :
Malgré les différences initiales, certains aspects du projet ont été standardisés. Par exemple, les boulons et les écrous utilisés dans l’avion ont été uniformisés pour faciliter l’assemblage et la maintenance.
Outils spéciaux :
Des outils spéciaux ont été développés pour travailler avec les deux systèmes de mesure, permettant aux ingénieurs et aux techniciens de passer facilement de l’un à l’autre.
Formation du personnel :
Les équipes des deux côtés de la Manche ont reçu une formation pour travailler avec les deux systèmes de mesure, augmentant ainsi la flexibilité et réduisant les risques d’erreurs.
Contrôle de qualité rigoureux :
Des procédures de contrôle de qualité extrêmement strictes ont été mises en place pour s’assurer que les différences de systèmes de mesure n’affectaient pas la précision ou la sécurité de l’avion.
Malgré ces défis, la collaboration franco-britannique a réussi à produire un avion révolutionnaire. Le Concorde reste un exemple remarquable de coopération internationale dans l’industrie aérospatiale, démontrant comment des différences techniques apparemment simples peuvent être surmontées grâce à une planification minutieuse et une collaboration étroite.