Une étude récente évalue l’impact de l’IA générative sur la pensée critique des travailleurs du savoir. Les résultats indiquent qu’une confiance accrue en l’IA est liée à une diminution de la pensée critique, tandis qu’une plus grande confiance en soi favorise son engagement. L’IA générative modifie la nature de la pensée critique, la faisant évoluer vers la vérification de l’information et la gestion des tâches. L’étude identifie des défis et des opportunités pour la conception d’outils d’IA qui soutiennent la pensée critique dans le travail du savoir. Les travailleurs du savoir doivent s’adapter à un nouvel environnement de travail cognitif où la pensée critique est primordiale.
lee_2025_ai_critical_thinking_survey.pdf (995,0 Ko)
FAQ sur l’impact de l’IA générative sur la pensée critique
- Question 1 : Comment l’IA générative (GenAI) est-elle définie dans cette étude, et pourquoi son impact sur la pensée critique est-il une préoccupation ?
- Réponse : L’IA générative (GenAI) est définie comme tout « outil utilisateur final […] dont la mise en œuvre technique comprend un modèle génératif basé sur l’apprentissage profond ». Son impact est préoccupant car, comme d’autres technologies passées (l’écriture, l’imprimerie, les calculatrices, Internet), une utilisation inappropriée de la GenAI pourrait potentiellement entraîner une détérioration des facultés cognitives, en particulier la pensée critique. Il existe un risque de « déchargement cognitif » où les tâches de routine sont automatisées, privant les utilisateurs de l’occasion de pratiquer et de renforcer leur jugement.
[!warning] Note de l’admin
Pas entendu dire que l’écriture, l’imprimerie, les calculatrices, Internet ont diminué nos facultés cognitives… Ce serait plutôt le contraire…
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Question 2 : Comment cette étude a-t-elle été menée, et quel est son principal objectif ?
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Réponse : L’étude a été menée au moyen d’une enquête auprès de 319 travailleurs du savoir, qui ont partagé 936 exemples concrets de l’utilisation de la GenAI dans leurs tâches professionnelles. L’enquête visait à déterminer : 1) quand et comment les travailleurs du savoir perçoivent l’application de la pensée critique lors de l’utilisation de la GenAI ; et 2) quand et pourquoi la GenAI affecte leur effort pour ce faire. L’étude cherche à comprendre si l’utilisation des outils GenAI diminue l’effort cognitif nécessaire à la pensée critique, et comment les facteurs liés à la tâche et à l’utilisateur influencent ce processus.
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Question 3 : Quels sont les principaux facteurs liés à la tâche que les chercheurs ont identifiés comme ayant un impact sur la pensée critique lors de l’utilisation de la GenAI ?
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Réponse : Les principaux facteurs liés à la tâche incluent le type de tâche (création, information, conseil), ainsi que la confiance de l’utilisateur en sa propre capacité à effectuer la tâche sans GenAI, sa confiance dans la capacité de la GenAI à effectuer la tâche et sa confiance dans sa capacité à évaluer les résultats de la GenAI. L’étude a révélé qu’une plus grande confiance dans la GenAI est associée à moins de pensée critique, tandis qu’une plus grande confiance en soi est associée à davantage de pensée critique.
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Question 4 : Quelles sont les conclusions de l’étude concernant les compétences de pensée critique et l’effort requis pour les utiliser avec la GenAI ?
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Réponse : L’étude a utilisé la taxonomie de Bloom pour évaluer l’effort perçu pour diverses activités cognitives associées à la pensée critique (connaissance, compréhension, application, analyse, synthèse, évaluation). Les résultats indiquent que la GenAI peut entraîner une réduction de l’effort perçu pour des tâches spécifiques, mais qu’elle modifie également la nature de la pensée critique, en mettant davantage l’accent sur la vérification de l’information, l’intégration des réponses et la gestion des tâches.
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Question 5 : Comment la GenAI affecte-t-elle les différentes étapes du flux de travail des travailleurs du savoir, notamment la formation des objectifs, l’inspection des réponses et l’intégration des réponses ?
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Réponse : Dans la formation des objectifs et des requêtes, la GenAI peut aider les utilisateurs à affiner leurs objectifs et à optimiser leurs requêtes pour obtenir les résultats souhaités. Lors de l’inspection des réponses, les utilisateurs doivent évaluer la qualité des résultats de la GenAI en utilisant des critères objectifs et subjectifs, en vérifiant les informations à l’aide de sources externes. Lors de l’intégration des réponses, les utilisateurs peuvent avoir besoin de modifier le style ou le contenu de la réponse de la GenAI pour l’adapter à leurs besoins.
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Question 6 : Quels sont les principaux obstacles à l’application de la pensée critique lors de l’utilisation de la GenAI ?
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Réponse : Les obstacles incluent une confiance et une dépendance excessives envers la GenAI, la perception que certaines tâches sont triviales ou que l’utilisation de la GenAI est secondaire, et le manque de temps ou la non-intégration de la pensée critique dans les responsabilités professionnelles. Le risque est que cette dépendance, même pour des tâches mineures, puisse conduire à une atrophie des compétences de pensée critique à long terme.
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Question 7 : Quels types d’interventions ou de conceptions d’outils GenAI pourraient être utilisés pour promouvoir la pensée critique chez les travailleurs du savoir ?
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Réponse : L’étude suggère que les outils GenAI pourraient être conçus pour encourager les utilisateurs à réfléchir à leurs propres objectifs et à la manière dont ils forment leurs requêtes, pour fournir des solutions personnalisées qui nécessitent une direction de l’utilisateur, et pour les inciter à évaluer le contenu généré par l’IA et à l’appliquer à de nouveaux contextes. Des interventions qui favorisent la réflexion structurée, l’aide à l’analyse, et des outils de visualisation des arguments pourraient également être bénéfiques.
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Question 8 : Quelles sont les limites de l’étude, et quelles sont les orientations pour de futures recherches ?
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Réponse : Une limite est le manque de catégorisation détaillée et de mesures spécifiques aux tâches. Les futures recherches pourraient inclure des études longitudinales pour suivre les changements dans les habitudes d’utilisation de l’IA et leur impact sur la pensée critique, ainsi que le déploiement de la télémétrie et d’enquêtes intégrées aux outils GenAI pour mieux comprendre comment ils pourraient être améliorés pour soutenir la pensée critique dans différentes tâches.