Voici un résumé de l’article « On a basculé dans l’idiocratie : quand les incompétents grimpent les échelons » publié par Le Point le 28 avril 2025 :
Résumé
L’article dénonce une tendance croissante dans les entreprises françaises où les compétences réelles et l’expérience professionnelle ne suffisent plus pour progresser dans la hiérarchie. À la place, ce sont la capacité à « bien se vendre », à maîtriser le langage managérial, à s’adapter aux codes et à ne pas poser de questions gênantes qui priment. Ce phénomène conduit à une montée en puissance de managers déconnectés du travail opérationnel, qui prennent des décisions sans comprendre les réalités du terrain, ce qui démotive les équipes et nuit à la productivité.
L’essor des indicateurs de performance individuels (KPI) a transformé le travail en chiffres à atteindre, souvent au détriment de l’intelligence collective, de l’innovation et du sens au travail. Cette obsession des résultats quantitatifs favorise l’individualisme et la conformité plutôt que la compétence et la diversité, renforçant des biais cognitifs comme le syndrome Dunning-Kruger (où les moins compétents surestiment leurs capacités) et le syndrome du scarabée (préférence pour ce qui nous ressemble).
Conséquence : un désengagement massif des salariés, avec seulement 7 % d’entre eux réellement engagés selon un rapport Gallup, et une détresse psychologique croissante (44 % en détresse selon Qualisocial-Ipsos 2024). Le management français est décrit comme hiérarchisé, peu coopératif, et peu à l’écoute, ce qui aggrave la souffrance au travail et le taux élevé d’accidents professionnels.
Face à ce constat, les experts appellent à repenser radicalement le modèle managérial en recréant du collectif, en valorisant la diversité, l’intelligence partagée et le sens du travail. Le changement passe par une remise en question des indicateurs de performance et une écoute réelle des salariés, notamment ceux qui, souvent discrets, détiennent pourtant une vraie expertise.
Enfin, l’article illustre aussi l’incompétence au plus haut niveau, citant la programmation énergétique française jugée incohérente par l’Académie des Sciences, tandis que d’autres pays comme la Chine avancent rapidement.