Dans notre monde, nous parlons plusieurs langues : le français, l’anglais, le mandarin, mais nous savons aussi écrire et comprendre des langages de programmation comme HTML, Java, C++. Cependant, il existe un autre type de langage, utilisé pour faire fonctionner les machines et leur indiquer ce qu’elles doivent faire. Ce langage, bien que simplifié, repose sur des lettres et des chiffres. Il s’agit du langage ISO, également connu sous le nom de code G.
Le code G est le langage de programmation CNC le plus populaire. La plupart des commandes en code G sont alphanumériques. Par exemple, la lettre « G » signifie « géométrique ». Le langage ISO est un langage de bas niveau qui permet de donner des instructions précises à une machine-outil pour réaliser des opérations d’usinage. Il est composé de codes G et M, qui définissent les mouvements, les vitesses, les outils et d’autres paramètres nécessaires à l’exécution d’une tâche d’usinage.
Au-delà des codes G, les programmeurs utilisent d’autres lettres pour des fonctions spécifiques : « A » dirige l’outil autour de l’axe X, « R » donne le rayon des arcs, et « X », « Y », « Z » indiquent la position de l’outil en trois dimensions. « N » donne le numéro de la ligne.
Le développement du code G a commencé dans les années 1950 au MIT, où des chercheurs ont exploré des moyens de contrôler les machines-outils à l’aide d’instructions codées. En 1963, l’Electronic Industries Association (EIA) a publié la norme RS 274, qui a servi de base au code G. En 1980, l’Organisation internationale de normalisation (ISO) a publié la norme ISO 6983, normalisant le code G à l’échelle internationale.
Aujourd’hui, le code G est utilisé dans diverses applications, notamment l’usinage de pièces métalliques, la découpe de matériaux, l’impression 3D et la robotique. Bien que la norme ISO 6983 fournisse une base commune, de nombreux fabricants de machines-outils ont développé leurs propres variantes du code G, ce qui peut entraîner des problèmes de compatibilité.
Les codes G définissent les mouvements de la machine-outil, tandis que les codes M contrôlent les fonctions auxiliaires, comme l’activation du liquide de refroidissement ou le changement d’outil. Chaque ligne d’instruction ne peut contenir qu’un seul code M pour éviter les conflits de programmation.
Un programme en langage ISO est composé de blocs d’instruction contenant des codes G et M, ainsi que des paramètres associés. Ce langage est largement utilisé dans l’industrie manufacturière pour la fabrication de pièces mécaniques, de moules ou d’outils. Aujourd’hui, des logiciels de FAO (Fabrication Assistée par Ordinateur) permettent de générer automatiquement le code G à partir de modèles 3D, réduisant ainsi les erreurs humaines.
Pour l’impression 3D, des logiciels appelés « slicers » génèrent également du code G pour contrôler les mouvements de l’imprimante. Par exemple, un programme simple en code G peut déplacer l’outil de coupe le long de deux axes. Voici un exemple de programme :
- N10 G90 G54 : Définit le mode de coordonnées absolues et le système de coordonnées de la pièce.
- N20 G0 X0 Y0 : Déplace rapidement l’outil à la position de départ.
- N30 G1 X100 F200 : Déplace l’outil linéairement à la position X=100 avec une vitesse d’avance de 200 mm/min.
- M30 : Fin du programme.
Les programmes réels peuvent être beaucoup plus complexes, incluant des mouvements sur plusieurs axes, des changements d’outil et des cycles de perçage automatisés. Les unités de mesure sont souvent en millimètres, mais peuvent varier selon la configuration de la machine CNC.