Depuis l’avènement officiel du BIM, en particulier promu par Autodesk®, l’acronyme BIM a signifié différentes choses, et d’ailleurs il signifie toujours différentes choses. On parle généralement de maquettes numériques par analogie avec une maquette en papier ou en carton. Pourquoi pas ? L’idée a été séduisante. En fait, l’idée était de construire numériquement, donc dans la mémoire d’un ordinateur, un bâtiment, par exemple, qui contiendrait toutes les informations géométriques, colorimétriques, texturales, numériques, etc., concernant ce bâtiment.
Bon, c’est vers cette voie que l’on s’est dirigé depuis l’arrivée du BIM. Par contre, dès l’origine, on se posait tout de même la question de la taille des fichiers, de cette fameuse maquette numérique. Imaginons par exemple la maquette numérique d’un hôpital : arrivera-t-elle à contenir toutes les informations présentes dans un hôpital ? On peut supposer que non, mais tout dépend du niveau de détail. Mais si l’on veut pouvoir afficher, lorsque c’est nécessaire et pas nécessairement en permanence, le niveau de détail, et surtout les informations et données liées aux objets du bâtiment, il faut que cette maquette soit accessible. Elle doit être accessible en permanence. Donc, soit ces données sont dans le fichier, ce qui conduit à des fichiers gigantesques, soit on stocke ces données à l’extérieur du fichier Revit® et, dans ce cas, il faut naturellement un lien accessible en permanence et en temps réel lorsqu’on travaille sur le fichier Revit®, pour pouvoir afficher ces données.
Se pose alors la question de l’endroit où stocker ces données : est-ce dans une seule base de données ? Évidemment, elle sera partagée sur le cloud, bien sûr. Est-ce dans plusieurs bases de données ? Quel est le format ? Ces bases de données sont-elles interopérables entre logiciels de CAO, chez Autodesk® et à l’extérieur d’Autodesk® ? Beaucoup de questions qui, il y a déjà plusieurs années, ont conduit Autodesk® à proposer la notion de lac de données. Nous en parlions déjà à Autodesk® University il y a plusieurs années.
Avec l’avènement de ces API, qui permettent de stocker rapidement des données à l’extérieur du fichier Revit®, je pense que nous sommes sur la voie, mais encore très loin de ce fameux lac de données. Inexorablement et inévitablement, on s’aperçoit qu’on ne peut pas tout stocker dans un fichier unique. Cette voie reste encore longue avant d’atteindre un véritable lac de données, qui serait en fait la notion d’avoir des données multiformes, accessibles à différentes occasions, sous de multiples formats, et ce par un bâtiment représenté dans un fichier Revit®. Nous en sommes encore extrêmement loin, mais l’idée est ouverte. Ce n’est pas vraiment une invention géniale, c’est plutôt une nécessité absolue.
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