Tout savoir sur l'Intelligence Artificielle avec Yann Le Cun, et pourquoi vous n'avez encore rien vu !

Qui est Yann Le Cun?

Yann Le Cun est un scientifique français qui est le scientifique en chef de l’IA chez Meta, anciennement Facebook. Il est également professeur à l’université de New York et l’un des pionniers de l’apprentissage profond. Il a publié plus de 180 articles scientifiques et travaille sur divers aspects de l’IA, tels que le langage, la vision et le raisonnement.

La question centrale de son travail est d’identifier ce qui constitue l’intelligence. Il est vu comme l’une des personnes qui redéfinit les bases de la technologie du XXIe siècle. Cette interview vidéo, certes longue, presque deux heures, mais passionnante, donne un aperçu des prochaines tendances en matière d’IA, offrant ainsi un regard sur le futur et explorant les défis qui occupent les grands scientifiques de notre temps.

Son interview commence par une affirmation audacieuse : l’IA en chatbot (LLM[1]) est déjà considérée comme appartenant au passé. Il semble donc que l’IA évolue à un rythme rapide, avec de nouvelles innovations et des avancées qui rendent rapidement les technologies précédentes obsolètes.

Les défis et les limites des LLM : Les LLM sont de grands modèles de langage qui peuvent générer du texte sur la base d’une invite donnée. Ils sont formés sur des quantités massives de textes provenant d’Internet, mais ils présentent plusieurs inconvénients. Ils ne peuvent pas raisonner, planifier ou comprendre le monde physique. Ils s’appuient également sur la mémorisation et la régurgitation, plutôt que sur la créativité ou la logique. Ils peuvent produire des réponses inexactes ou trompeuses, en particulier pour des questions qui ne relèvent pas de leur champ d’application ou de leurs données d’entraînement.

Les orientations futures de la recherche sur l’IA : Le Cun estime que la prochaine vague de recherche sur l’IA devrait se concentrer sur la construction de systèmes capables d’apprendre à partir du monde, et pas seulement à partir de textes. Il suggère que les systèmes d’IA soient capables d’observer, de se souvenir, de raisonner et de planifier, ainsi que d’interagir avec les humains et d’autres agents. Il plaide également en faveur d’une IA éthique et open source, et de l’utilisation de l’IA pour résoudre des problèmes sociaux et scientifiques.

  • On en est au début
  • C’est déjà bien utile
  • Ca sert à quoi?
  • J’y comprends rien…
  • Je l’utilise déjà
  • Je ne l’ai jamais utilisée
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  1. Large Language model ou grand modèle de langage ↩︎

Je suis en profond désaccord avec Yann Le Cun sur un point fondamental : l’objectif de l’intelligence artificielle. Selon lui, le but serait d’atteindre, voire de surpasser, le niveau de l’intelligence humaine, y compris ses capacités sensorielles comme l’odorat ou le toucher.

Cependant, la notion même d’intelligence reste mal définie, chacun ayant sa propre interprétation. De plus, je n’ai jamais rencontré d’être humain suffisamment exceptionnel et irréprochable pour servir de modèle absolu à une intelligence artificielle.

Prenons l’exemple d’Albert Einstein, souvent considéré comme un génie. Malgré son intelligence remarquable, il était perçu par ses proches comme une personne aux qualités humaines discutables. Cet exemple illustre la complexité de définir un idéal d’intelligence humaine à atteindre.

Je pense plutôt que les êtres humains, en tant qu’animaux évolués, se distinguent par deux caractéristiques principales : leur cerveau, fruit de l’évolution, et leur capacité à inventer et utiliser la technologie.

Les machines, notamment nos ordinateurs, seront toujours plus performantes que le cerveau humain dans des domaines spécifiques, ce que Yann Le Cun ne conteste d’ailleurs pas. C’est la synergie entre l’homme et la machine qui fera progresser le domaine de l’intelligence artificielle.

Le terme « intelligence artificielle » combine deux concepts : l’intelligence, supposément inspirée du modèle humain, et l’artificiel, qui fait référence à la technologie créée par l’homme.

Concernant les cinq sens humains, Yann Le Cun suggère de les intégrer aux intelligences artificielles pour leur permettre d’avoir conscience du monde. Bien que ce soit un concept intéressant, il faut noter que de nombreuses machines ou certains animaux sont déjà équipées de capteurs bien plus performants que les sens humains. Par exemple, l’odorat d’un chien est supérieur à celui de l’homme. Ainsi, imiter l’être humain n’est pas nécessairement la meilleure approche.

Cette réflexion est cruciale, car de nombreux scientifiques éminents, comme ces chercheurs français, ainsi que des milliers d’autres à travers le monde, travaillent depuis des années dans ce domaine. Cependant, je crains qu’ils ne cernent pas pleinement l’objectif final de leurs recherches.

Je ne prétends pas que toute activité humaine doive nécessairement avoir un but précis. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de créer quelque chose censé reproduire une caractéristique fondamentalement humaine - notre intelligence - il me semble essentiel de s’interroger sur la finalité de cette démarche.

Sans cette réflexion, nous risquons d’avancer à tâtons, sans vision claire de ce que nous cherchons réellement à accomplir. Il est important de définir nos objectifs pour éviter de progresser dans le flou, surtout dans un domaine aussi complexe et potentiellement impactant que l’intelligence artificielle.

Un être humain sait faire plein de trucs différents mais pas très bien, une intelligence artificielle c’est le contraire.